« Resto Paradox »

LE CHEF

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« Resto Paradox »

Billet d’humeur de Laurent Pailhès sur un paradoxe bien frenchy
Propos recueillis par Anthony ThirietJ’ai organisé et animé, en mai, un séminaire de découvertes de restaurants à Paris. Nous avons arpenté les rues de la capitale en passant au crible les tops et les flops en matière de concepts. Ce type d’événement permet de vivre in situ les tendances (ou non) exprimées dans la presse et sur les salons. L’enseignement de cette édition ? Un ancrage de plus en plus fort de ce que j’ai baptisé le « Resto Paradox ». Nous, Français, sommes déjà accrédités d’un « French Paradox », étonnement suscité par notre nombre d’accidents cardiovasculaires faible par rapport à d’autres pays. Des études ont attribué une vertu au tanin du vin. Mais revenons au « Resto Paradox » : • D’un côté, le roi burger trône en haut des cartes et menus et assure la rentabilité de nombre de concepts. Il s’accompagne des non moins indétrônables frites, devenues prisées quand elles sont fraîches, et pourquoi pas d’un soda et d’un bon gâteau chatouillant les papilles en quête de sucre.
• En même temps, le bio, le healthy, le naturel ou le fresh sont autant de sujets qui caracolent en tête de l’innovation dans le secteur. Chacun trouve du plaisir à manger local et frais, c’est une évidence… qui est à la genèse de ma théorie : le « Resto Paradox » ! Gras, sucré et salé ou


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