Point de vue : Lancer (vraiment) son affaire dans une démarche antigaspi

LE CHEF

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Point de vue : Lancer (vraiment) son affaire dans une démarche antigaspi
Instaurer une démarche antigapi dans un restaurant passe par la définition d’une stratégie globale mobilisant les équipes, en cuisine comme en salle.

Réduire le gaspillage dans un restaurant permet à son dirigeant de faire des économies, donc de gagner de l’argent. Les bénéfices sont mesurables, et les actions identifiables. La mise en œuvre peine pourtant à s’exercer et à produire ses effets.
Quels sont les freins et enjeux réels ? Laurent Pailhès nous en parle et nous livre ses conseils. Propos recueillis par Anthony Thiriet


 


 


Comment un restaurateur peut-il se lancer
dans l’antigaspi ?
Laurent Pailhès : Rappelons et simplifions la posture d’un restaurateur :  avoir des clients ;  sortir un bénéfice. Certains savent qu’il faut faire quelque chose contre le gaspillage mais ne le font pas ; d’autres ont essayé mais n’y arrivent pas. L’argument de l’économie n’est donc toujours pas suffisant, alors qu’il est réel : j’estime que la mise en œuvre de bonnes pratiques antigaspi peut apporter une économie équivalente à 5 % du CA. Pourquoi le restaurateur ne se baisse-t-il pas pour ramasser cet argent facile ? Il doit y avoir plus de complexité en jeu. L’effort à fournir pour changer les choses doit être supérieur à court terme au bénéfice qu’il procure. En outre, le profil du commerçant n’est pas celui d’un logisticien ou d’un ingénieur…


 


Pourquoi est-ce si compliqué de mettre en place
de bonnes pratiques ?
L.P. : Même les restaurateurs qui ont intégré, par leur formation et


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