« Nous ne prenons pas de plaisir dans le refus »

LE CHEF

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« Nous ne prenons pas de plaisir dans le refus »

Mickaël Le Nezet anime depuis avril 2015 les 16 directeurs de marché professionnel des Banques Populaires en France qui fédèrent 5 000 conseillers pros. Il nous répond sur le sujet de la restauration.


Par Anthony Thiriet


A.T. : Les créateurs de concepts en CHR ont tendance à dire qu’ils sont de moins en moins soutenus par les banques. Qu’avez-vous à leur répondre ?
M.L.N. :
La concurrence s’est développée dans la restauration et les habitudes de consommation continuent d’évoluer rapidement. Nous avons donc, en tant que banquiers, un regard peut-être plus aiguisé et des exigences plus accrues qu’autrefois sur les dossiers CHR. Mais que les professionnels se détrompent : nous ne prenons pas de plaisir dans le refus. Nous nous assurons seulement que des éléments importants sont respectés, comme une corrélation entre le concept, le business plan et la zone de chalandise. Nous nous projetons aussi comme client : le concept et le décor doivent être attractifs et qualitatifs. La réglementation sur les établissements recevant du public ne doit pas être négligée, notamment sur l’accessibilité et l’hygiène.
Lorsqu’un porteur de projet se rend à la banque, il est le seul avocat de son dossier. Il doit défendre ses choix et y croire dur comme fer. Nous acceptons les demandes qui nous convainquent et répondent aux logiques du métier. L’histoire prouve que nous accompagnons


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