Les données Insee révèlent un ralentissement du secteur entre juin et juillet 2022. Du côté des 4 produits clés que nous suivons, la hausse des prix sur 1 an oscille entre 2,4 % pour le cola en salle et 5,3 % pour la baguette, tandis que le prix de la pomme de terre est stable entre septembre 2021 et septembre 2022. Par Morgane Buland et Inès Evrain
Indices de production (évolutions en 2021 et 2022)
Prix moyens en septembre 2022
Source : Insee - Indice des prix à la consommation / IPC
Cola en salle 3,46 €
+ 0,3 % sur 1 mois
+ 2,4 % en 1 an
Demi de bière blonde 3,22 €
+ 0,3 % sur 1 mois
+ 4,2 % en 1 an
Baguette (1 kg) 3,78 €
Stable sur 1 mois
+ 5,3 % en 1 an
Pommes de terre de conservation (1 kg) 1,70 €
- 3,4 % sur 1 mois
Stable en 1 an
En juillet 2022, les indices de productions
sont à la baisse
Les indices de production ont baissé entre juin et juillet 2022, avec -3,1 % pour la restauration et -0,7 % pour les bars. Sur une année, les chiffres restent toutefois en augmentation : +9 % entre juillet 2021 et juillet 2022 côté restauration et +12,5 % sur cette même période pour les bars. De son côté, la perte de vitesse des traiteurs en juillet s’avère habituelle. Leur indice de production bondit toutefois de 42,8 % de juillet 2021 à juillet 2022.
Restauration
- 3,1 %
sur 1 mois(1)
+ 9 %
en 1 an(2)
Débits de boissons
- 0,7 %
sur 1 mois(1)
+ 12,5 %
en 1 an(2)
Traiteurs
+ 52,4 %
sur 1 mois(1)
+ 42,8 %
en 1 an(2)
Source : Indices de production dans les services• (1) Entre juin 2022 et juillet 2022 • (2) Entre juillet 2021 et juillet 2022
Le plafond journalier des titres-restaurant est désormais de 25 €
La mesure, votée cet été dans le paquet pouvoir d’achat, a été officialisée par décret au Journal Officiel le 1er octobre : le plafond journalier des titres-restaurant passe donc de 19 € à 25 €. Grâce à cette revalorisation, les pouvoirs publics entendent donner plus de souplesse aux 4,8 millions de salariés utilisant des titres-restaurant pour payer leurs produits alimentaires dans les restaurants et commerces, et ce dans un contexte d’inflation. Depuis cet été, la liste des produits concernés par les titres-restaurant s’est par ailleurs étendue aux produits non-directement consommables (pâtes cuites, riz, etc.), et ce jusqu’au 31 décembre 2023. Du côté des employeurs, depuis le 1er septembre, le plafond d’exonération maximum de la participation employeur s’est trouvé, lui aussi, revalorisé de 4 %. « Face à une inflation touchant particulièrement les produits alimentaires, la revalorisation du plafond journalier d’utilisation du titre-restaurant constitue une nouvelle mesure concrète de soutien au pouvoir d’achat des salariés face à la hausse des prix alimentaires », déclare Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Énergie : des mesures saluées, à mettre en œuvre d'urgence, selon le GNI
Le 5 octobre, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, ont rencontré les fournisseurs d’énergie et leurs fédérations.
De nombreuses mesures ont été adoptées afin de soutenir les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration face à la hausse des prix de l’énergie. Elles s’articulent autour de deux grands axes : une baisse des prix à court terme, grâce à la
sobriété énergétique, la production d’électricité décarbonée et des réformes à l’échelle européenne ; un accompagnement des consommateurs : extension et simplification des aides au paiement des factures d’énergie pour les entreprises grandes consommatrices d’énergie, garantie de l’État en cas de défaut de paiement, ou encore encadrement des prix à 180 € maximum du mégawattheure.
Des mesures saluées par le GNI, qui a rappelé l’urgence de les mettre en œuvre pour les 200 000 hôtels, restaurants et cafés de France. Depuis plusieurs mois, l'organisation professionnelle alerte sur la nécessité de soutenir les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration : « Certes des aides existent pour les petites entreprises ou celles considérées comme des grandes consommatrices d’énergie, mais elles ne répondent pas à la situation de nos professionnels dont les tarifs de l’énergie ne sont pas réglementés. Pour ceux-là, la situation est catastrophique », explique le GNI.
Grâce aux mesures prises par le gouvernement, les professionnels bénéficieront d’un délai de deux mois pour comparer les prix en cas de renouvellement de contrat. Ils pourront également bénéficier d’une offre de service s’ils en font la demande, et ne seront plus soumis aux abus des fournisseurs d’énergie, dénoncés par le GNI, grâce à l'encadrement des tarifs.