Le 20 janvier 2023, sur le Sirha Lyon (69), le groupe Arc, spécialiste de la verrerie et sa marque Arcoroc, organisaient une table ronde sur le sujet « Le verre comme alternative au jetable ». Ce sujet, abordé dans le contexte de l’entrée en vigueur de la loi Agec, a été traité par plusieurs acteurs du réemploi, tels qu'Héloïse Jacquette (Arc France), Yasmine Dahmane (co-fondatrice de la consigne GreenCo), Cassandra Gautier (Groupe Compass) ou encore Antony Leblond (Options Solutions).
Les professionnels de la restauration rapide doivent faire face à 3 enjeux principaux – écologique, sanitaire et économique. Écologique d’abord, puisque, comme l’expliquait Yasmine Dahmane, « nous sommes arrivés au bout du modèle basé sur le recyclage. Il n’est plus suffisant pour répondre au volume exponentiel de déchets. En donnant plusieurs vies aux contenants, on réduit mécaniquement le volume de déchets à la source ». Toutefois, passer aux contenants en verre nécessite de respecter un niveau d’hygiène optimal, dans l’espace restreint que représente la cuisine, et alors que la main-d'œuvre manque parfois. Enfin, passer aux contenants en verre représente un investissement de départ conséquent, mais vite amorti grâce à la plus-value réalisée en termes de qualité et d’image.
De nombreux avantages au réemploi
Le réemploi permis par les contenants en verre présente de nombreux avantages selon les divers intervenants : tout d’abord, il permet de faire travailler divers intervenants. « Il ne suffit pas de fabriquer un contenant en verre. Il faut respecter un cahier des charges pour que ce contenant soit optimisé pour toute la filière et devienne ainsi réellement réemployable », expliquait ainsi Héloïse Jacquette.
De plus, un contenant en verre met davantage en valeur le plat proposé et l’expérience client : « Manger un plat, aussi qualitatif soit-il, avec des couverts et un contenant jetable, c’est rarement un souvenir inoubliable. Avec un contenant en verre, on a la transparence, qui permet de mettre en avant la couleur et les produits de saison », ajoutait Cassandra Gautier. Cela permet également, selon elle, de réaliser un chiffre d’affaire plus important.
Le réemploi, souvent perçu comme plus onéreux, peut toutefois être rentable rapidement : l’achat de contenants est ainsi rentabilisé au bout de 5 à 20 utilisations, selon le coût d’achat. Le lavage plus fréquent peut être externalisé, palliant ainsi les problèmes de recrutement. « Le réemploi est une projection à long terme, mais c’est aussi une stratégie de marque », indiquait également Cassandra Gautier.
Conclusion de cette table ronde : le réemploi du verre est une solution efficace pour répondre à la loi Agec. Cependant, pour la mettre en place, les professionnels doivent savoir avant tout par où commencer et pouvoir faire preuve de flexibilité.
I.E.
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