Deux économistes Pierre Cahuc et Francis Kramarz viennent de remettre au ministre de l’Economie et des Finances, un rapport intitulé «De la précarité à la mobilité : vers une sécurité sociale professionnelle». Selon les rapporteurs, «les difficultés d’insertion dans l’emploi et l’insécurité des parcours professionnels proviennent en grande partie de la rareté de l’emploi. En France, ce problème est souvent abordé en invoquant l’insuffisante compétitivité et l’ampleur des délocalisations. Pourtant, les comparaisons internationales indiquent clairement que la faiblesse du taux d’emploi (le taux d’emploi est égal au nombre de personnes employées divisé par la population en âge de travailler, qui correspond habituellement aux personnes âgées de 15 à 64 ans) en France ne résulte pas particulièrement des mauvaises performances des secteurs exposés à la concurrence internationale. En revanche, si la France avait le même taux d’emploi que les Etats-Unis dans le commerce et l’hôtellerie et la restauration, elle aurait 3,4 millions d’emplois supplémentaires ; la même comparaison avec les Pays-Bas aboutit à 1,8 million d’emplois, et à 1,2 million dans les cas de l’Allemagne et du Danemark.»
«Ce déficit d’emploi dans les services est lié un niveau de revenu par habitant relativement faible dans la mesure où il apparaît que ce sont les pays dont le taux d’emploi dans les services est le plus élevé qui ont aussi les niveaux de revenu par habitant les plus hauts. La croissance
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