Organisé par RX France, le salon EquipHotel a ouvert ses portes le 3 novembre dernier à Paris Porte de Versailles.
En mutation constante, le secteur de l’hospitalité est confronté à des enjeux de taille, a indiqué en préambule Béatrice Gravier, directrice du salon, lors de la conférence inaugurale du lundi 4 novembre sur le thème « Les défis du moment, les enjeux de demain. » Parmi ces enjeux, la formation, la transmission, l’attractivité des talents, la fidélisation des clients, mais également la rentabilité sans renier sur l’accueil et le service. « Ce sont autant de défis à relever mais aussi d’équipes à embarquer et de partenaires financiers à convaincre », a-t-elle ajouté.
Parmi les intervenants de cette conférence, Guillaume Gomez, ambassadeur pour la gastronomie française et représentant du président de la République pour l’alimentation et la gastronomie, Stéphane Layani, président du marché international de Rungis ou encore Alexandros Vassilikos, président de l’Hotrec.
Une table-ronde a permis de passer en revue les défis des CHR dont l’attractivité du secteur, après la dynamique post-JOP. « Nous avons besoin de former nos collaborateurs en permanence. Si nous avons déjà beaucoup travaillé avec les partenaires sociaux sur les questions de salaire, nous avons d’autres enjeux à porter », a souligné Catherine Quérard, présidente du GHR, en rappelant la part croissante de la masse salariale pour les CHR. « Il faut aller chercher les jeunes talents car nous sommes un secteur éminemment social et sociétal. »
« 60% des personnes que nous recrutons n’ont pas de diplôme. Il existe donc un vrai élévateur social », a mis en avant Jean-Jacques Morin, DG adjoint du groupe Accor et directeur général de la division Premium, Milieu de gamme et Economique. D’où l’importance de la formation dans le secteur. « Depuis 2018, nous avons mis en place certains d’éléments qui ont fait leurs preuves en matière de formation comme la réforme de l’apprentissage, la prime à l’embauche. Concernant l’apprentissage, nous sommes passés de 320 000 apprentis à 830 000 entre 2018 à 2023. Ne cassons pas ce qui fonctionne bien !», a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l’Yonne et ancien ministre délégué aux PME.
Autre challenge pour les professionnels, répondre aux attentes des consommateurs autour du bien manger. « Il faut que les élus nous aident sur le fait maison. C’est le seul moyen de protéger le bien manger et l’artisanat des métiers de bouche», a pointé Thierry Marx, président de l’Umih, en appelant à défendre le fait maison via une loi cadre ainsi qu’une « TVA modérée ».
Parmi les autres enjeux, les nouvelles technologies, l’IA, et les opportunités qui en découlent avec par exemple, des sites web d’hôtels davantage personnalisés. Désormais, la capacité à créer facilement des contenus va permettre de générer des pages web totalement personnalisées, en fonction des consommations précédentes des clients, de leurs préférences…, a mis en avant Jean-Jacques Morin, Accor.
N.F.
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