Le bio et le développement durable poursuivent leur essor dans les CHR… avec quelques freins

LE CHEF

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Le bio et le développement durable poursuivent leur essor dans les CHR… avec quelques freins

► Des offres bio de plus en plus complètes
Un an après la promulgation de la loi EGAlim, l’Agence bio a publié sa 7e grande enquête annuelle, véritable état des lieux du bio en RHD. Conduite par CSA Research et menée auprès d’acteurs de la restauration collective et commerciale, cette étude révèle les transformations engagées, les progrès réalisés mais aussi les difficultés rencontrées pour des actions concrètes en matière d’instauration de produits bio, sur le terrain. Pour la restauration commerciale, elle indique que les professionnels proposent des offres toujours plus complètes, avec des plats/menus parfois entièrement composés de produits bio. Ces actions s’ajoutant à des achats de produits bio français. Cependant, des difficultés demeurent dont les surcoûts liés à l’introduction de produits bio, ou les difficultés d’identifications des fournisseurs.
Pour décrypter, comprendre et analyser la situation telle qu’elle est aujourd’hui, l’Agence bio a structuré son enquête en plusieurs parties, dont « Les effets de la loi EGAlim de l’approvisionnement à l’offre de produits bio », « Les stratégies pour limiter le surcoût », « Les grandes tendances 2019 », « Des stratégies gagnantes pour maîtriser le surcoût » et « Un nouveau cahier des charges bio : un nouvel élan » pour la restauration commerciale.
www.agencebio.org



► Le durable s’impose dans la restauration
D’autre part, à l’occasion de la 4e édition du colloque Metro, consacré aux enjeux et aux tendances de la restauration de demain, ont été dévoilés les résultats de la 3e édition de l’étude « Mon restaurant passe au durable » réalisée par Harris. Menée auprès de 1 060 clients Metro (restauration rapide, service à table, traiteurs, cafés-bars-pubs, boulangers/pâtissiers et bouchers), elle révèle que 60 % des interrogés sont convaincus d’avoir une part de responsabilité dans le développement durable et estiment qu’il s’agit d’une tendance forte de société. 62 % des sondés mettent en place des bonnes pratiques pour répondre aux attentes de leurs clients :
• réduction, tri et recyclage des déchets (89 %) ;
• réduction de l’empreinte carbone grâce à l’utilisation de produits locaux et de saison (83 %) ;
• réduction de la consommation d’eau (80 %) ;
• mise en place d’une carte courte pour optimiser les achats et utiliser des produits frais (80 %).
L’étude indique par ailleurs, là aussi, que les professionnels se trouvent confrontés à plusieurs freins dans le déploiement de ces pratiques : manque de moyens financiers, manque de temps au quotidien ou encore nouvelles réglementations. Parmi elles, l’arrêt du plastique était, en 2019, le sujet le plus impactant pour 38 % des professionnels. Ces derniers exprimaient le souhait d’être mieux accompagnés, 40 % indiquant manquer d’informations sur les démarches, subventions et aides existantes.



M.B. & A.T.


Développement durable : 8 grands principes


Une autre étude dédiée à la restauration responsable, réalisée par Utopies en partenariat avec le Fonds de Dotation Metro, a été présentée lors du colloque. Elle met en avant 8 grands principes pour aider la restauration à passer au durable :
• l’engagement dans des filières alimentaires courtes et locales ;
• la nécessité de repenser le modèle de l’emballage à usage unique ;
• l’engagement dans des démarches circulaires ;
• la lutte contre les inégalités et discriminations ;
• la préservation de la transmission des savoirs culinaires ;
• l’expérimentation dans les restaurants au-delà de l’alimentation ;
• la prescription des modes d’alimentation plus sains ou plus épicuriens ;
• la transparence et la traçabilité.