Le 23 mai dernier, Food Service Vision dévoilait la 3e édition de sa Revue Livraison, intitulée « La livraison à l’âge adulte ». Elle y analyse les mutations de cette activité et ses perspectives de développement pour les années à venir.
Plusieurs points ressortent de cette analyse : avant tout, la livraison s’est durablement installée dans la filière restauration, avec l’apparition de nouveaux acteurs tels que les « full dark », qui ne disposent pas de restaurant et dont la commande et la livraison sont opérées via des agrégateurs. Ces derniers, déjà présents sur le marché, continuent de renforcer leur position, gagnant 8 points de progression par rapport à 2020.
L’e-commerce s’ancre ainsi dans les pratiques des Français : près d’un consommateur sur deux s’est fait livrer un repas en 2022 et 37% d’entre eux ont eu recours à la livraison afin de faire leurs courses alimentaires. Principal frein à la livraison, le budget, pour 66% des utilisateurs.
Les 18-25 ans sont les principaux consommateurs en livraison, tandis que la part des CSP+ est en augmentation (+7 points entre 2021 et 2023). Food Service Vision a identifié 5 profils de consommateurs de livraison : les « bobos addicts », qui commandent fréquemment pour leur plaisir, les « actifs fonctionnels », en quête d’efficacité et qui commandent dans un cadre professionnel, ou encore les « gourmands occasionnels », qui utilisent la livraison de manière irrégulière et résident principalement en province. Les « contraints », résidant en province, n’utilisent la livraison que de manière irrégulière, tandis que les « nids vides » ont une fréquence de consommation faible.
La livraison a de beaux jours devant elle
Afin de répondre à cette hausse de la livraison, les offres et les marchés se diversifient toujours davantage : développement de la livraison en marque blanche, tests de systèmes de consigne ou encore développement de partenariats avec des distributeurs spécialisés. Côté restauration, la pizza reste le plat le plus populaire (commandée en livraison par 70% des utilisateurs), tandis que le burger perd 15 points au déjeuner. Quant aux pokés et aux glaces, ils figurent parmi les plus belles progressions.
Ces évolutions rendent la livraison indispensable pour le secteur de la restauration : elle représente en effet 26% du CA des points de vente, contre 33% pour la VAE et 41% pour la consommation sur place. Ainsi, ce sont près de 43 000 restaurants indépendants qui la proposent, pour un CA global de 3,7 milliards d’euros. Des chiffres qui, selon Food Service Vision, indiquent de beaux jours pour la livraison. Pour se développer davantage, celle-ci pourra s’appuyer sur des facteurs tels qu’une offre plus locale, la possibilité de commander des produits en provenance de différents restaurants en une seule livraison, ou encore des conditions tarifaires plus avantageuses.
I.E.
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