Instagram : savoir relativiser face à l’obsession de l’image

LE CHEF

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Instagram : savoir relativiser face à l’obsession de l’image

Comment ne pas mentionner le rôle d’Instagram dans la prééminence accordée par les restaurateurs au design et à l’image de leurs concepts ? Née en 2010 d’une collaboration américano-brésilienne, l’application s’est rapidement imposée comme le leader de l’album photo digitalisé, grâce à ses filtres embellissant les clichés et ses hashtags permettant une interconnexion permanente entre des personnes ayant les mêmes centres d’intérêt. Rachetée par Facebook en 2012 pour 1 Md$, elle en vaut 100 fois plus aujourd’hui et a dépassé 1 Md d’utilisateurs en juin dernier. Le service s’est répandu en France, notamment en restauration : les photos de plats, décoration et devantures d’établissements inondent ce réseau virtuel. La #pizza compte 7 millions d’abonnés et 1,4 million de personnes suivent le #tacos ou le #poké, dont les bols exotiques aux couleurs chatoyantes sont parfaitement « instagrammables ».
Les restaurants tiennent compte de ce phénomène et leur aménagement est conçu pour plaire à ces influenceurs 2.0. Une photo publiée par une personne populaire sur son créneau peut faire un effet boule de neige. « Les restaurateurs s’intéressent bien plus à l’esthétisme de leur établissement qu’avant, et soignent les détails », appuie Clarisse Ferreres-Frechon. Sarah Jafarshad pense même que « certains consommateurs choisissent leurs lieux de restauration selon qu’ils sont « instagrammables » ou non ». D’où l’importance de soigner son aménagement !
« Les établissements doivent être présents sur les réseaux sociaux, mais aussi « nourrir » leur contenu en incitant


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