À l’heure où l’accès à l’emprunt bancaire devient difficile au point de ne plus pouvoir exercer le risque entrepreneurial, l’association devient un moyen privilégié pour asseoir le développement d’une enseigne de restauration. Opportunité ou mirage ? Le financement du développement en ouvrant le capital est-il à envisager en premier lieu ? Laurent Pailhès nous en parle et nous livre ses conseils.Propos recueillis par Anthony ThirietAnthony Thiriet : Que conseillez-vous, en préalable, aux restaurateurs qui envisagent de développer leur enseigne?
Laurent Pailhès : Nous vivons à une époque et sur un continent où la norme en termes de croissance du PIB oscille et va continuer à osciller autour de 1 %. Pour une entreprise de restauration comme pour les autres, il devient caduque de penser « développement » en termes de croissance à 2 chiffres si elle a déjà atteint sa crête de maturité. Ni la demande, ni le pouvoir d’achat ne sont extensibles. Un développement à périmètre constant signifie un maintien de la présence sur un marché tout en œuvrant sur une recherche de qualité et de fidélisation. Les entreprises qui se soustraient à cette réalité sont condamnées à disparaître plus tôt que les autres. En clair, avant de chercher à se développer, il convient de donner du sens à cette démarche en mettant au centre la création de valeur qu’elle va apporter sur le marché. Si telle chose est faite et définie sur papier, la question de la recherche
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