Les restaurateurs attendaient la baisse de la TVA afin de reconstituer leurs marges écornées par la hausse régulière des charges et la concurrence d’autres formes de restauration nettement moins imposées. Ils n’ont pas encore obtenu ce que le candidat à la présidence de la République et le gouvernement leur avaient promis. D’où leur déception et le scepticisme avec lequel ils ont accueilli la signature de la nouvelle convention collective.
Mais pour juger de son caractère positif ou négatif sur la gestion des établissements de restauration ou d’hôtellerie, encore faut-il l’analyser objectivement.
Première critique : cet accord a été signé dans la précipitation. Les syndicats patronaux non signataires en auraient préféré un autre.
Le présent accord a été signé après deux ans de négociation. S’il n’avait pas été signé, le régime dérogatoire aux 35 heures pour l’hôtellerie restauration aurait été attaqué par les syndicats salariés. Sans conteste, dans dix-huit mois à deux ans, les 35 heures auraient été imposées avec aucun espoir de retour aux 39 heures. En effet, le gouvernement a montré sa très faible détermination à remettre en question la loi sur les 35 heures.
Avec le présent accord, les 39 heures sont assurées sans possibilité de remise en question car les signataires sont majoritaires autant du côté salarié que du côté patronal. Alors que les autres branches de l’économie sont à 1 600 heures par an, l’hôtellerie restauration est à 1 755 heures.
Deuxième critique : il vaut
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