En finir avec ces paradoxes qui, au mieux, nous rendent fous

LE CHEF

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En finir avec ces paradoxes qui, au mieux, nous rendent fous

Le 10 février 2021, Jacques Attali a posté un article sur son site Internet : Manger, c’est parler. Il y dénonce pêle-mêle les incohérences de la gestion de la pandémie en France et ses conséquences désastreuses sur les restaurants. Par exemple, je cite : « Comment expliquer qu’on ne les autorise pas à ouvrir quand il est autorisé de manger à sa place dans un train ? » Qu’un ancien conseiller du Président de la République, énarque et polytechnicien, prenne ouvertement défense et partie pour le secteur de la restauration, on ne va pas s’en plaindre ! Que Jacques Attali souligne que les restaurants ne sont pas juste des lieux de consommation alimentaire mais aussi des lieux d’échange et de transmission, jusque-là, nous sommes d’accord !
Dans un restaurant, on mange, on boit, on salive, on imagine, on s’éduque, on attend, on s’améliore, on s’épanouit. Faut-il préciser que ce « on », c’est tout un chacun ? Combien de contrats ont été signés pendant ou après un repas d’affaires ? Combien de familles s’y retrouvent pour un mariage, un baptême, un enterrement ? Et combien d’amours y naissent et s’y déclarent ?


Je ne laisserai pas penser que Jacques Attali découvre l’utilité sociale des restaurants. Je suis néanmoins plus circonspect lorsqu’il évoque une lente et sournoise action à l’œuvre par « les pouvoirs », qui ont pour but de tuer les moments de repas. Pour quelle raison ? Car, selon lui, un restaurant est « subversif »,


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