Et s’il y avait un lien entre la valeur d’un restaurant et la propriété des données de la clientèle ? Les sommes astronomiques investies dans les applications de livraison de repas pour une rentabilité encore à démontrer interrogent. Les investisseurs seraient-ils philanthropiques ? Parient-ils sur une meilleure rentabilité future ? Quelles incidences sont à craindre à terme pour le secteur qui recourt de façon significative à la commercialisation via le digital ? Éléments de réponse avec Laurent Pailhès, qui a des opinions bien tranchées sur le sujet.
Propos recueillis par Anthony Thiriet
Quelles sont, pour vous, les vertus de la commercialisation digitale ?
Laurent Pailhès : La principale, c’est de faciliter la découverte de son établissement par des gens qui ne le connaissaient pas et ne l’auraient sans doute pas connu autrement. De ce point de vue, la commercialisation digitale crée bien de la valeur, concrètement reflétée par de nouveaux clients. Ces derniers ont peut-être trouvé l’adresse via telle application, et réservé via telle autre. Le développement de la livraison engendre aussi des opportunités de développement et fait même émerger de nouveaux métiers de type restaurant fantôme (ou dark kitchen). Mais, en économie comme en science, la maîtrise d’une nouvelle technique a ses vertus… et ses zones d’ombre !
Quels sont, justement, les principaux désavantages de cette digitalisation ?
L.P. : Dans notre métier de commerce, le désavantage immédiat
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