Pour François Blouin, président-fondateur de Food Service Vision, « la crise touche l’ensemble du food service à des degrés divers et va modifier en profondeur les comportements des consommateurs et des professionnels ». Ce cabinet d’études et de conseils, qui suit toutes les transformations du secteur depuis 15 ans, a publié mi-avril une Revue stratégique dédiée aux conséquences du Covid-19. Quand les premiers signaux d’un changement sont apparus fin janvier, il a dédié une équipe de veille sur la situation. L’étude, fruit de 25 interviews de décideurs du secteur, précise que les CHR auraient déjà perdu 1 % de CA en janvier et 4 % en février, à cause de la réduction des flux touristiques. En février, quand l’Italie fut touchée, que le tourisme commença à ralentir, et que les premiers événements furent annulés, « il y a eu un 1er niveau de baisse notoire en France ».
Un phénomène extrêmement brutal
« Tout s’est accéléré pendant la 1re quinzaine de mars », poursuit Food Service Vision, qui parle d’une chute de CA de 15 % pour les CHR. « Le marché a continué à décliner, plus sérieusement » et les échanges avec les partenaires commerciaux ont ralenti. « Le « switch » était fait, avec un début d’inquiétude généralisé. » Les décisions et annonces successives entre le 13 et
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