Cet article est intégré au GRAND ANGLE « Crise santaire »
Dans la capitale, particulièrement touchée par l’épidémie du Covid-19 et l’absence de tourisme, la restauration commerciale se remet difficilement du séisme qu’elle a vécu entre le printemps et l’été. Si la situation globale est mauvaise, les professionnels ont plus ou moins souffert, selon notamment leur emplacement, leur positionnement, leurs prix… et, souvent aussi, le hasard…
Bilan de nos échanges avec quelques professionnels dans les rues de Paris.
Par Anthony Denay, avec Anthony Thiriet
Le monde d’après a commencé début juin pour la restauration, à Paris comme dans le reste de la France. Si les réouvertures ont été vécues comme une « libération » et le signe d’un retour progressif à la normale, l’euphorie fut de courte durée. « Ce qui s’est passé à Paris le 2 juin 2020 est incroyable ! » se souvient Hamid Djouadi, 71 ans, patron du Café des Arts, situé sur la place de la Contrescarpe, dans le bouillant Quartier latin (Paris 5e) : « Après 2 mois et demi de quasi-enfermement, les gens ont eu besoin de se retrouver en terrasse, de se sociabiliser le plus fraternellement possible. » Les quartiers les plus dynamiques ont été pris d’assaut, les terrasses étaient bondées. « Nous avons vécu une reprise sur les chapeaux de roues ! » lance Hamid Djouadi. Obligé de fermer son affaire du
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