Le domaine Frédéric Moshel a été fondé en 1669. Guillaume, l’actuel exploitant, représente donc la quinzième génération qui dirige les 10 hectares familiaux. La moitié se situe en grand cru Altenberg de Bergbieten et l’autre moitié en appellation Alsace. La géologie est argilo-marneuse avec des gypses pour la partie grand cru. Un terrain assez lourd qui dispose de réserves d’eau qui le mettent à l’abri des irrégularités du climat. Une spécificité assez rare qui a permis aux vins du domaine de ne pas être touchés par la sécheresse de 2003. En plus de cette régularité, le domaine bénéficie d’une localisation éloignée des contreforts vosgiens. Ce qui lui donne un ensoleillement tardif dans la journée, à la différence de la majorité des domaines alsaciens. Cette exposition donne davantage de maturité aux grains, qui se contrebalance avec le côté minéral donné par les gypses. Cette minéralité est ainsi fine et élégante, entre le fruit et la fleur. Mais les vins ne s’expriment qu’entre trois et quatre ans car, jeunes, la minéralité les rend austères.
Le passage en bio
Depuis dix ans, les Moshel travaillent en agriculture raisonnée et, depuis un an, sont passés à l’agriculture bio. « De tout temps, nous avons été attentifs à la nature, n’employant pas d’engrais ou des produits de synthèse. Même chose en cave, où nous ne procédons pas à des levurages systématiques. » La vendange se fait à la main par des équipes qui reviennent chaque année et
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